von The Future Is Black » 3. Juni 2003 13:08
24Heures (3/06/2003)
http://www.24heures.ch/home/divers/comm ... e=Communes
Combat citoyen contre les antennes téléphoniques
Une association romande est née à Morges pour lutter contre la prolifération des installations mises en place par les opérateurs. Elle dénonce les conséquences des ondes sur la santé.
Philippe Hug, fondateur de l’ARA: «Swisscom a installé deux antennes dans le clocher de l’église et, depuis, je vis l’enfer.» Georges Meyrat
Ancien Morgien aujourd’hui établi à Bullet, Philippe Hug a vu, dit-il, sa vie basculer à l’automne 2001. "Swisscom a installé deux antennes dans le clocher de l’église et, depuis, je vis l’enfer", explique cet homme en colère. Problèmes de santé, maux de tête, troubles du sommeil, les ennuis se sont accumulés. "Après avoir douté, j’ai dû me rendre à l’évidence que le mal provenait bien de ces installations."
Lui qui n’avait jamais été malade auparavant dépose alors plainte pénale contre l’opérateur pour atteinte à la santé. Mais jusqu’au Tribunal fédéral, toutes les instances refusent d’ouvrir le dossier. "Sous le prétexte que je manquais de preuves", soupire l’intéressé. "J’ai poursuivi mes recherches et je dispose désormais de certificats médicaux qui attestent des problèmes dont je suis victime depuis la pose de ces antennes. Je suis donc déterminé à repartir au combat."
Mais cette fois, Philippe Hug ne sera plus seul, puisqu’il vient de fonder à Morges l’Association romande pour la non-prolifération d’antennes de téléphonie mobile (ARA). "Nous aurons davantage de poids, d’autant que le sujet préoccupe toujours plus de monde. Ainsi, le dernier projet morgien mis à l’enquête a enregistré 500 oppositions. Je sais qu’on fait passer les enjeux économiques avant la santé publique, mais il est vraiment temps d’agir."
Scientifiques divisés
Car pour Philippe Hug, il ne fait aucun doute que le rayonnement des ondes est la source de tous ses ennuis, ainsi que de nombreuses maladies graves. "A Saint-Cyr-L’Ecole, en France, les opérateurs ont fini par démonter leurs infrastructures après la découverte de huit cas suspects de cancer, argumente-t-il. Il y a d’autres exemples ailleurs et, à mon sens, si les primes des assurances maladies augmentent, ce n’est pas un hasard."
Malgré des dizaines d’études, les scientifiques ne sont cependant pas aussi affirmatifs que le président de l’ARA, leurs conclusions étant contradictoires. Ainsi, personne n’est à ce jour en mesure d’assurer formellement que le téléphone portable est ou n’est pas dangereux pour la santé. "Pour moi, ça ne fait pas de doute, poursuit Philippe Hug. Notre association va informer les gens sur les risques encourus et les aider lorsqu’ils souhaitent entreprendre des démarches juridiques. Nous voulons aussi que la prolifération des antennes cesse et que les autorités répondent à nos questions, ce qu’elles ne font pas lorsqu’on est un simple citoyen. Au final, il s’agit de préserver la santé publique dans ce pays."
CÉDRIC JOTTERAND
UTILE
Association romande pour la non-prolifération d’antennes de téléphonie mobile (ARA), case postale 109, 1110 Morges 1.
De plus en plus d’oppositions
INSTALLATIONS: Les opérateurs commencent à avoir la vie dure pour planter leurs antennes. Et le besoin est encore grand avec l’arrivée de l’UMTS.
Planter une antenne de téléphonie mobile n’est plus une sinécure. L’indifférence a laissé place au combat et de nombreux exemples de contestation fleurissent dans le canton de Vaud. "Ces démarches rendent les projets plus difficiles et plus coûteux, regrette Mathieu Janin, porte-parole de Sunrise. C’est de l’égoïsme, car 80% des Suisses ont un portable, réclament une meilleure couverture, mais surtout pas d’antennes près de chez eux. C’est comme pour l’autoroute..."
Avec 8000 antennes sur son territoire, la Suisse possède un réseau parmi les plus denses en Europe. Et avec les infrastructures dévolues à la technologie UMTS, c’est encore quelques milliers d’installations qui doivent voir le jour, dont 500 au moins pour le seul canton de Vaud. "Pour l’instant, nos constructions sont dans les temps, explique Christian Neuhaus, de Swisscom. On essaie de dialoguer et de trouver des solutions lorsqu’il y a des oppositions, mais il faut savoir qu’en Suisse, le cadre légal est dix fois plus sévère qu’en Europe. Et nous nous y tenons."
C.Jot.
24Heures (3/06/2003)
http://www.24heures.ch/home/divers/communes/index.php?Page_ID=13038&art_id=24437&Rubrique=Communes
Combat citoyen contre les antennes téléphoniques
Une association romande est née à Morges pour lutter contre la prolifération des installations mises en place par les opérateurs. Elle dénonce les conséquences des ondes sur la santé.
Philippe Hug, fondateur de l’ARA: «Swisscom a installé deux antennes dans le clocher de l’église et, depuis, je vis l’enfer.» Georges Meyrat
Ancien Morgien aujourd’hui établi à Bullet, Philippe Hug a vu, dit-il, sa vie basculer à l’automne 2001. "Swisscom a installé deux antennes dans le clocher de l’église et, depuis, je vis l’enfer", explique cet homme en colère. Problèmes de santé, maux de tête, troubles du sommeil, les ennuis se sont accumulés. "Après avoir douté, j’ai dû me rendre à l’évidence que le mal provenait bien de ces installations."
Lui qui n’avait jamais été malade auparavant dépose alors plainte pénale contre l’opérateur pour atteinte à la santé. Mais jusqu’au Tribunal fédéral, toutes les instances refusent d’ouvrir le dossier. "Sous le prétexte que je manquais de preuves", soupire l’intéressé. "J’ai poursuivi mes recherches et je dispose désormais de certificats médicaux qui attestent des problèmes dont je suis victime depuis la pose de ces antennes. Je suis donc déterminé à repartir au combat."
Mais cette fois, Philippe Hug ne sera plus seul, puisqu’il vient de fonder à Morges l’Association romande pour la non-prolifération d’antennes de téléphonie mobile (ARA). "Nous aurons davantage de poids, d’autant que le sujet préoccupe toujours plus de monde. Ainsi, le dernier projet morgien mis à l’enquête a enregistré 500 oppositions. Je sais qu’on fait passer les enjeux économiques avant la santé publique, mais il est vraiment temps d’agir."
Scientifiques divisés
Car pour Philippe Hug, il ne fait aucun doute que le rayonnement des ondes est la source de tous ses ennuis, ainsi que de nombreuses maladies graves. "A Saint-Cyr-L’Ecole, en France, les opérateurs ont fini par démonter leurs infrastructures après la découverte de huit cas suspects de cancer, argumente-t-il. Il y a d’autres exemples ailleurs et, à mon sens, si les primes des assurances maladies augmentent, ce n’est pas un hasard."
Malgré des dizaines d’études, les scientifiques ne sont cependant pas aussi affirmatifs que le président de l’ARA, leurs conclusions étant contradictoires. Ainsi, personne n’est à ce jour en mesure d’assurer formellement que le téléphone portable est ou n’est pas dangereux pour la santé. "Pour moi, ça ne fait pas de doute, poursuit Philippe Hug. Notre association va informer les gens sur les risques encourus et les aider lorsqu’ils souhaitent entreprendre des démarches juridiques. Nous voulons aussi que la prolifération des antennes cesse et que les autorités répondent à nos questions, ce qu’elles ne font pas lorsqu’on est un simple citoyen. Au final, il s’agit de préserver la santé publique dans ce pays."
CÉDRIC JOTTERAND
UTILE
Association romande pour la non-prolifération d’antennes de téléphonie mobile (ARA), case postale 109, 1110 Morges 1.
De plus en plus d’oppositions
INSTALLATIONS: Les opérateurs commencent à avoir la vie dure pour planter leurs antennes. Et le besoin est encore grand avec l’arrivée de l’UMTS.
Planter une antenne de téléphonie mobile n’est plus une sinécure. L’indifférence a laissé place au combat et de nombreux exemples de contestation fleurissent dans le canton de Vaud. "Ces démarches rendent les projets plus difficiles et plus coûteux, regrette Mathieu Janin, porte-parole de Sunrise. C’est de l’égoïsme, car 80% des Suisses ont un portable, réclament une meilleure couverture, mais surtout pas d’antennes près de chez eux. C’est comme pour l’autoroute..."
Avec 8000 antennes sur son territoire, la Suisse possède un réseau parmi les plus denses en Europe. Et avec les infrastructures dévolues à la technologie UMTS, c’est encore quelques milliers d’installations qui doivent voir le jour, dont 500 au moins pour le seul canton de Vaud. "Pour l’instant, nos constructions sont dans les temps, explique Christian Neuhaus, de Swisscom. On essaie de dialoguer et de trouver des solutions lorsqu’il y a des oppositions, mais il faut savoir qu’en Suisse, le cadre légal est dix fois plus sévère qu’en Europe. Et nous nous y tenons."
C.Jot.